L'impératrice Elisabeth d'Autriche 1837-1898 de Renate Stephan...
Bonjour,
Après quelques semaines de repos, nous voilà repartis sur de nouveaux chemins...
Pour commencer la rentrée en beauté, un très beau livre sur Elisabeth d'Autriche écrit par Renate Stephan, qui connait bien le monde viennois (elle a à son actif un livre sur Strauss) paru aux éditions Austria Imperial.
C'est le type d'ouvrage que l'on trouve dans les lieux touristiques autrichiens: Schoennbrunn, la Hofburg ou encore la Kaiser villa...
Le livre promet d'être alléchant puisqu'il nous promet une documentation avec 130 illustrations...
Et il tient ses promesses, les photos sont de bonnes qualités et même si il y a peu d'inédits, cela reste agréable à feuilleter. Alors ouvrons-le et partons à la chasse aux anecdotes...
Le portrait de l'impératrice se fait tout en finesse, retracant les différentes époques de sa vie: l'enfance heureuse à Possi, les premières années de mariage décevante...
La robe des adieux à la Bavière ou robe de la veille des noces.
Elisabeth, pour son mariage est une des premières femmes à se marier en blanc (auparavant; on se mariait en couleurs ou en costumes régionaux) mais la robe de ses noces n'a malheureusement pas été conservée...
Vient ensuite le temps des chagrins: les altercations avec la belle-mère, l'archiduchesse Sophie, l'anorexie, la perte de Sophie son premier enfant...
Sur ce joli portrait, Elisabeth, qui détestait poser pour les peintres, porte un bracelet avec en médaillon le visage de Sophie, son enfant disparue à Budapest...
Puis vient Rodolphe, le plus semblable à elle-même, et Valérie, l'enfant chérie qu'elle garde précieusement auprès d'elle...
Rodolphe, le regard traqué... Sa mère mettra fin à son calvaire en chassant son précepteur Gondrecourt qui le terrorrisait...
.
La petite archiduchesse Valérie avec le chien d'Elisabeth, une de ses grandes passions, puisque Shadow l'un de ses chiens sera enterré au château de Godollo...
Le papillon sort de sa chrysalide pour s'envoler, vient la trentaine rayonnante, sure de sa beauté triomphante, Elisabeth use et abuse de son physique de rêve pour obtenir enfin la liberté....
Offert par Francois Joseph à sa femme, ces bijoux sont à l'origine ceux de Marie Thérèse impératrice d'Autriche et mère de Marie Antoinette...
Enfin, les étoiles qui savaient si magnifiquement magnifiées sa beauté... Sissi les collectionnait et en possédait 27. Elle les portait en diadème ou répartis dans sa chevelure.
Chevelure magnifique qui descendait juqu'au cheville mais pouvait la faire souffrir horriblement de migraines à tel point qu'elle les faisait parfois suspendre par un fil au dessus d'elle pour la soulager...
Cette statue se trouve à la Hofburg, sa particularité, elle mesure 1m72, avec 50 cm de tour de taille, les mensurations exactes de l'impératrice, seule différence, le poids, celui de Sissi: 50 kilos...
L'impératrice était d'une grande beauté, tout le monde le sait, mais elle était naturelle, n'usant d'aucuns artifices, elle ne se maquillait pas...
Par contre elle prenait grand soin de sa garde robe:
Une telle robe pouvait si l'impératrice l'exigeait être créée en deux jours avec l'aide de 30 couturières...
Vous lirez la légende de la photo et contemplerez avec admiration ces reliques du passé...
Tour de taille hallucinant... A tel point que certaines robes furent cousus directement à même le corps...
Puis vint l'errance, silloner l'Europe comme la seule chose pour échapper à soi même...
Le wagon-lit de l'impératrice-locomotive... Francois Joseph ne savait rien refuser à celle qu'il aimait par dessus tout: robes, bijoux, mais aussi train spécial ou yacht...
Et pourtant l'empereur, on le sait, eu des aventures extra-conjugales...
Anna Nahowski avec qui l'empereur eut une liaison de 14 ans...
Hélène, fruit des amours impériales avec Anna... Elle épousera un compositeur de musique...
Enfin, le rayon de soleil de Francois Joseph dans ses longues années de solitude après le décès d'Elisabeth...
Katharina Schratt, actrice au Burgtheater puis exclusivement au service de l'empereur, seul dans ses châteaux tandis que Sissi réchauffe ses vieux os au soleil de la Riviera...
En compagnie de l'impératrice Eugénie (au milieu), Elisabeth (sur la droite) arpente les chemins de la campagne nicoise... Ombres d'un temps révolus, les deux plus belles femmes de leurs temps ne peuvent plus qu'évoquer malheurs et chagrins...
Le chemin s'achève pour Elisabeth à Genève, ville qu'elle affectionnait particulièrement, sous les coups de Lucheni, pour atteindre d'autres rivages, ceux de la paix et de l'oubli désormais...
Bien visible, la petite déchirure sur la robe de la dame en noir, par où s'écoulera la vie... véritable libération...
Le dernier voyage, le dernier départ de la gare de Genève pour l'Autriche...
Un très joli livre, avec un portrait tout en nuances d'une grande dame qui souffrit beaucoup et vécut certainement sa fin comme un soulagement, des images magnifiques de celle qui détestait les contraintes et "être présentée comme sur un plateau" lors des réceptions officielles... Une femme libre et moderne...