L'ange de Wallsee... Marie Valérie...
Bonjour,
Longtemps cherché (quatre ou cinq ans tout de même), enfin trouvé: la biographie de l'archiduchesse Marie-Valérie, dernière fille de l'impératrice Elisabeth, signé Marie-Bernadette Dupuy, éditions Dehedin et jamais rééditée depuis sa sortie en 1988.
Née en Hongrie, en 1868, elle est un cadeau que fait sa mère à sa Hongrie chérie en la faisant naître sur son sol. Choyée, préservée -étouffée- par sa mère, Valérie grandit avec ce surnom d' "Unique" qui lui collera à la peau toute sa vie. De caractère modeste et effacée, elle réalise un mariage d'amour avec François-Salvator, un archiduc de la branche toscane. Ils auront une dizaine d'enfants. Pendant la Première Guerre Mondiale, Marie Valérie ouvre sa demeure aux soldats blessés, ce qui lui vaut ce surnom d'ange de Wallsee (une vie faite de surnom, une vie où elle vit en étant la fille de l'impératrice... et malgré tout, une vie rangée et équilibrée et sans aucune crise identitaire semble-t-il...).
A 56 ans, elle meurt de ses nombreuses grossesses, d'un épuisement dû à sa nombreuse progéniture, elle rend l'âme dans les bras de son mari en murmurant ces ultimes paroles: "Est-ce ainsi que l'on meurt?"...
Le livre est honnête, nous éclaire sur les relations fusionnels entre la mère et la fille: les inquiétudes d'Elisabeth pour Valérie chérie, l'admiration de cette dernière pour une mère errante, sur le fil de la folie, sur les relations avec son frère Rodolphe, tantôt distant et cynique, tantôt affectueux et prévenant, être instable s'il en est. Mais point de détails croustillants, on aimerait en savoir tellement plus sur ses relations avec son mari, le destin de ses enfants, le cours de sa vie après la fin de la monarchie austro-hongroise. Valérie a longtemps tenu un journal intime, on aurait pu penser avoir ainsi accès à ses pensées les plus secrètes... Il n'en reste pas moins que sa piété exemplaire, sa générosité en font un personnage attachant.